Accueil > Des documents > Des problèmes ? > Doser ses « Non »
Doser ses « Non »
lundi 16 janvier 2012
Ben un enfant qui ne dit jamais non, c’est un enfant qui obéit et on dit que c’est un « enfant sage ». Mais un adulte qui ne dit jamais non, ce n’est pas un « adulte sage », c’est un « faible ».
Robert : - Mémé, Mémé… Pourquoi c’est pas bien quand un adulte ne dit jamais non ?
– Mémé : - Pourquoi tu me demandes ça ?
– Robert : - Je t’ai entendu le dire à la voisine à propos de je ne sais plus qui !
– Mémé : - Ah, oui, je vois ! Ben, un adulte qui ne dit jamais non… comment te dire… On dit que c’est un faible, on peut lui faire accepter n’importe quoi, il ne résiste pas, il n’a pas de personnalité…
– Robert : - C’est bizarre, ça !
– Mémé : - Pourquoi bizarre ?
– Robert : - Ben un enfant qui ne dit jamais non, c’est un enfant qui obéit et on dit que c’est un « enfant sage ». Mais un adulte qui ne dit jamais non, ce n’est pas un « adulte sage », c’est un « faible ». Alors pourquoi, puisque l’on doit devenir un adulte qui peut dire non, on n’apprend pas aux enfants à dire non ?
Si on leur demande d’être sage et qu’ils le font, ils deviendront des adultes qui ne disent jamais non, non ?
– Mémé : - Oh, tu m’ennuies avec tes questions et tes raisonnements… J’ai dit à la voisine que c’était quelqu’un qui ne disait « JAMAIS non »… Tout est une question de dosage, mon grand. Quand un adulte dit tout le temps non, il est impossible à vivre. Quand il ne dit jamais non, on lui fait faire n’importe quoi…
– Robert : - Et quand il dit « Non » de temps en temps, ça va ! Faut doser ses « Non », quoi !
– Mémé : - Si tu veux…
– Robert : - Et pour les enfants, alors ?
– Mémé : - Je ne veux pas d’ennui avec tes parents… Je dirais, il faut qu’ils apprennent le « Oui » avant de se jeter dans le monde du « Non ». Parce qu’en plus, quand tu jettes un « Non » à quelqu’un il faut t’attendre à des ennuis. Tu veux que je te dise le fond de ma pensée ? Moi, très souvent, je dis « Oui » mais dans ma tête, je pense « Non ». Avec le « Oui », j’ai la paix mais le « Non » me dit que je n’en pense pas moins.